20/08/2022

OK Doomer

Mais qu'est-ce que ce terme « doomer » associé aux musiques gothiques, sombres ou tristes ?


Depuis quelques années, le qualificatif et son hashtag se sont souvent retrouvés dans le titre ou la description de nombreuses playlists.


Rembobinons.

Au commencement fut le doomer, un personnage lié à la culture mème. Un jeune homme dépressif au début de la vingtaine, utilisé pour illustrer des sujets lié à la santé mentale, la toxicomanie ou la crise économique. Poussé à la caricature, il devint rapidement nihiliste et misanthrope, méprisant les normies et conspirant sur les raisons du déclin de la culture.

Les playlists de doomer music connurent un succès rapide, piochant dans de nombreux styles : indie pop, alt rock, folk, ambiant mais également la darkwave d'Europe de l'Est.


L'engouement slavophile récent ayant été cultivé par la redécouverte de groupes de l'ex-URSS et la popularité de la sovietwave, une tendance hauntologique évoquant une austérité terne qui contraste avec les néons colorés du revival made in USA.


Puis apparu la doomerwave et ses remixes de chansons ralenties avec un pitch très bas, des effets lo-fi et beaucoup de réverbération.



Lorsque les sources viennent du heavy metal, le résultat sonne très gothic rock.


Et la synthpop et même l'eurodisco deviennent de la darkwave.