25/12/2015

Exclusivité

Petit cadeau de Noël, une pierre supplémentaire à l'édification de la distinction entre postpunk et goth.


Le thème choisi pour cette note est le caractère possiblement exclusif des deux courants. Voici donc quelques exemples électriques et synthétiques :

Postpunk et pas du tout goth
- le punk-funk marxisant de Gang of Four (1980)
- l'art-pop technophile de Human League (1979)
- la muzak DIY de Young Marble Giants (1980)

Goth et plus vraiment vraiment postpunk
- le gothic rock zeppelinien de The Mission (1988)
- le dark ritual incantatoire de Rosa Crux (2002)
- le todeskunst théâtrale de Goethes Erben (1993)
 

Mise à jour 04/03/2019

16/11/2015

Gothiquement femmes

Le goth est, sur beaucoup d'aspects, une forme féminisée de punk.

Danielle Dax
Cette schématisation de Charles Mueller se base sur le rapport, hérité du glam, qu'entretient le goth avec la séduction et l'artifice, et sa prise de distance avec la misogynie habituelle du rock. En effet, dans les instances classiques du rock, le féminin est souvent représenté comme antagoniste de la rébellion (passivité, inhibition) voire une menace de l'entraver (domesticité, normes sociales). Dans le contexte du punk, les stéréotypes féminins apparurent alors comme subversifs.

Le goth emprunta beaucoup à certaines figures du punk et de la new wave à la féminité affirmée, parfois excentrique ou parodique, comme Lene Lovich, Nina Hagen, Toyah et surtout Siouxsie Sioux. A l'origine un groupe postpunk anti-rock, les Banshees flirtèrent ensuite avec la magie et le surnaturel, et ce, d'une façon assez cartoonesque et tape-à-l'oeil, définissant à l'aube des 80's trois quarts des sonorités et des thèmes du goth naissant. Siouxsie cristallisa cet état d'esprit et devint une icône subculturelle.


Mick Mercer aime soutenir que le mouvement gothique a compté plus de femmes que n'importe quelle autre subculture. La grande mixité du public est certes indéniable, mais cela n'empêcha pas la scène de renouer avec le rockisme et ses conceptions on ne peut plus sexistes. Simon Reynolds rappelle que chez les musiciens, les filles des groupes restaient, la plupart du temps, cantonnées dans le rôle de chanteuse séduisante ; ou d'assistante sculpturale au clavier ou à la basse.

Voici quelques punkettes positives et autres rockeuses sombres :










L'impasse est ici volontairement faite sur les sirènes de l'ethereal et de la darkwave neo-classique.

07/11/2015

Idéologiquement goth

La présente note prend pour point de départ le sympathique A la Rencontre des Gothiques écrit par Chris Vilhelm et Guillaume Hantz, animateurs de l'émission L'Antre Goth'art, et illustré par Tim (Je Suis Gothique).


Cet ouvrage de vulgarisation énonce assez clairement les axes majeurs de l'idéologie de la subculture :

- un positionnement singulier et marginalisant
« la mauvaise réputation d'une scène restée très underground »
« être gothique c'est d'abord se mettre en marge de la société en rejetant ses carcans bien-pensants. »
« revendiquent le droit de penser et agir différemment de ce qui est généralement admis par la majorité. »
« surtout lorsque les textes et réflexions sont envisagés d'un point de vue peu conformiste. »
« les gothiques se considèrent comme n'étant pas intégrés aux normes de la société »
- une emphase sur l'individu et l'introspection
« profond questionnement et une réflexion sur des sentiments complexes qui mènent à une meilleure connaissance de soi. »
« sortir des carcans et être soit même »
- une provocation et la transgression de valeurs
« les gothiques remettent en contraire la mort à sa juste place dans toute sa dimension dramatique et critique »
« le grand public reproche souvent au gothique ses errances dans des domaines "tabous" effrayants et inacceptables, comme notamment ses promenades et divagations dans les cimetières. »
« volonté de montrer ce qui dérange, parfois à la limite du bon goût, loin de la provocation gratuite aucun sujet ne devrait rester tabou »
« la provocation est davantage l'expression d'un rejet de certaines formes de croyances et de leur place hégémonique dans le monde d'aujourd'hui ou simplement dans l'Histoire. Une lumière est  braquée sur ce qui ne va pas. »
« Entretenir une forme de polémique maintient une tension médiatique quasi permanente »
« Provocateurs face aux mœurs »
Analysons de ce type de récit.

Par définition, chaque instance d'une subculture incarne une solution à un ensemble particulier de circonstances, à des problèmes et des contradictions spécifiques. A travers son utilisation de différents rituels, styles et son appropriation d'artefacts culturels, la subculture gothique s'est ainsi fabriqué l'expression symbolique de sa désaffiliation avec la culture de masse.


Les Goth Kids de South Park (Trey Parker, 2013)

Les références du goth furent souvent sélectionnées pour leurs connotations subversives. Par exemple, les films d'épouvante et la littérature gothique traditionnellement vus dans la culture britannique comme ayant une influence malsaine sur la jeunesse. Quant aux thématiques mortifères ou extrémistes, elle servent également les besoins d'un décor politiquement incorrect, davantage pour la forme que pour le fond.


La reconversion des goths vu par The IT Crowd (Graham Linehan, 2010)

L'imagerie construite ne permettant que des réponses individuelles, en des termes uniquement spirituels et émotionnels, elle peut être mise en parallèle avec la réaction que fut le mouvement romantique, fin XVIII° début XIX°, face aux Lumières.

Le goth partage avec la pensée postmoderne son cynisme et son pessimisme dans la description de la vie contemporaine, la fascination pour le passé et les mondes fictionnels, témoins de l'insatisfaction et des inquiétudes face à la réalité en crise. Nombreuses sous-tendances formulent davantage la quête nostalgique d'un passé idéalisé. A l'instar des peintres préraphaélites, qui en leur temps, s'inspiraient d'un art médiéval perçu comme un modèle de sincérité et de liberté, en mélangeant archaïsme et modernité.

Un livre de coloriage (Mark McCall and Richard Dorey, 2013)

Comme les hippies, les goths sont plutôt issus de la classe moyenne, laquelle a toujours eu tendance à soutenir les valeurs libérales : une célébration de l’individualisme, une fétichisation de la liberté et de la consommation, et la croyance que la culture est le principal vecteur d'ascension sociale. Le goth ne contredit pas vraiment cette idéologie, mais il la reformule par un collage de styles provocateurs et transgressifs afin de proposer un punk nouveau, plus introspectif et sophistiqué. Une sorte de « punk culturel ».

Le récit le plus endogène voit la musique dite « gothique » comme l'unification des matières musicales ayant une tonalité sinistre, mystérieuse ou sombre. Énormément de musiciens embrassent cette conception où scène musicale et subculture ne seraient que des jeux esthétiques post-modernes, expression d'un désir de singularité.


Schématiquement, le goth s'est toujours présenté comme la victoire de l'imagination et de l'individualité sur une apparente médiocrité ambiante. En grande partie du fait de l'attirance de celui-ci pour la Loi du Thélème chère à Aleister Crowley : « Do what thou wilt »

La posture élitiste et le rejet dialectique des « conformistes » ou autres « moutons » pourraient ici être considérés comme du mépris de classe, sur le même modèle que celui qui s'est développé avec la gentrification des professions intermédiaires et l'apparition du concept de « beauf » dans les années 70.


Sources :

Andrew Fereday, Reading Goths the Birmingham Way (2001)
Annie Burger-Roussennac, Goths et Gothique Aujourd’hui. Histoire d’une culture de jeunes à la mode (2005)
Charles Mueller, The Music of the Goth Subculture: Postmodernism and Aesthetics (2008)

Mise à jour 01/03/2019

03/07/2015

Vu à la télé

Pour les vacances, voici quelques reportages et documentaires diffusés sur la télévision françaises sur la subculture gothique. Avec quelques illustrations par Fab Crobard.

"Les Gothiques" dans D'un monde à l'autre présenté par Paul Amar (Jean-Marc Barbieux & Anne Alix, 1998) sur France 2.


Le légendaire Zone Interdite "Planète Noire" (Eric Quintin & Eymeric Alardet, 1999) sur M6.



"Gothique" pour la rubrique Backstage de Tracks (David Combe & Jean-Marc Barbieux, 2000) sur Arte.

Goth Story (Claire Vallecalle, 2002) sur MCM.


"Gothiques" dans Tribus présentée par Thierry Ardisson (Agnès Pizzini & Jean-Pierre Petit, 2003) sur France 2.



"Gothique" pour Thé ou Café avec Amélie Nothomb en invitée (2006) sur France 2.


Tribus gothiques (Olivier Delacroix, 2009) pour France 4.


"Les gothiques" (Julien Diaz, 2010) dans La série de l'étrange pour l'INA.


I Goth My World (Guillaume Clere, Avril Ladauge, Brice Lamber, 2012) sur Arte.


"Dossier : Le gothique" (Melanie Frey & Arnaud Rapp, 2012) pour le Midi Pile sur France 3 Alsace.


Mise à jour le 11/07/2022

19/06/2015

Myth Buster

En cherchant sur le web francophone des récits contemporains sur l'histoire du goth, il est possible de tomber sur la fable de l'article négatif sur la Batcave titré « La génération qui fout en l'air la civilisation » et qui serait à l'origine de l'image négative du mouvement, voire même de l'utilisation originelle de « goth » comme insulte. Bien entendu aucune source ni référence ne sont fournies par les corbeaux anonymes la colportant sur des forums et des blogs. Qu'il s'agisse d'une fiction consciemment construite ou d'une extrapolation d'après un savoir mal assimilé, une petite démystification s'impose.


Destructeurs de civilisation ?

Dans une interview par Tracks en 2007, Siouxsie Sioux raconta une nouvelle fois ses souvenirs de l'époque du Bromley Contingent, en insistant sur la mauvaise image médiatique du punk anglais. Celle qui fut, malgré elle, la marraine du goth évoqua un tabloïd titré The generation that wrecks civilisation.


A y voir de plus près, il s'agit en fait de la couverture par le Daily Mail de l'exposition Prostitution de la troupe de performeurs et musiciens COUM Transmissions (futur Throbbing Gristle) à l'Institute of Contemporary Arts de Londres le 18 octobre 1976. « These people are the wreckers of civilisation » commenta Nicholas Fairbairn, un parlementaire écossais conservateur. Les punks Siouxsie et Steve Havoc (futur Severin) y furent photographiés et légendés « visitors ... what today's connoisseur is wearing ».


L'année suivant, Genesis P-Orridge utilisera des éléments de l'article en question pour la pochette de son premier LP ; et Wreckers of Civilisation fut le nom d'un livre de Simon Ford sur COUM Transmissions et Throbbing Gristle.

Les dits destructeurs de civilisation furent finalement un collectif post-Dada et proto-indus en 1976, soit en pleine période punk et donc bien avant le goth.


Origine de l'étiquette ?

Pete Scathe avait enquêté sur ce sujet pour son A History of Goth. Depuis les années 60, l'adjectif « gothic » avait déjà été utilisé pour qualifier les ambiances produites par des musiciens comme les Doors, David Bowie, Joy Division ou encore les Banshees. Mais la première utilisation du terme « goth » pour décrire une certaine scène musicale serait issue d'une boutade amicale entre ses musiciens eux-même, et ce, pas avant la fin 1982 début 1983.

Cf. l'interview d'Ian Astbury par Dave Thompson et Jo-Anne Green pour Alternative Press (novembre 1994) :
The goth tag was a bit of a joke. One of the groups coming up at the same time as us was Sex Gang Children, and Andi -- he used to dress like a Banshees fan, and I used to call him the Gothic Goblin because he was a little guy, and he's dark. He used to like Edith Piaf and this macabre music, and he lived in a building in Brixton called Visigoth Towers. So he was the little Gothic Goblin, and his followers were Goths. That's where goth came from.
Le qualificatif aurait été rapidement relayé par Dave Dorrell du NME et remplaça l'éphémère « positive punk » de Richard North. En octobre 1983, Tom Vague utilisa « goths » pour décrire le subculture naissante dans Zig Zag (sous la direction de Mick Mercer).

Ainsi, selon ces sources, l'étiquette « goth » serait bien organique à la scène londonienne originelle et sans connotation négative.

14/05/2015

Bien et Mal

Une petite note sur l'écart entre postpunk et goth sur fond de morale.


Voici deux morceaux s'inscrivant chacun dans une de ces deux tendances, et qui se positionnent très différemment par rapport au Bien et au Mal.
- She's Beyond Good and Evil du Pop Group (9 mars 1979) : une tentative postpunk de mélanger poésie existentialiste et aspirations politiques. A travers une déferlante disco-dub et des guitares funky cinglantes, Mark Stewart évoque un amour inconditionnel comme une force révolutionnaire, où les valeurs occidentales n'ont plus de sens.
- I Walk The Line d'Alien Sex Fiend (8 mai 1986) : un hymne goth sur la décadence du monde et de l'individu. Au dessus d'une rythmique électroïde martiale et d'une guitare rockabilly. Nik Fiend se targue de transgresser la morale par la défonce. Soit un retour de la métaphysique et de la posture rock'n'roll « Live Fast, Die Young ».

11/04/2015

Apolitiquement goth

La majorité des goths s'est toujours explicitement déclarée apolitique, id est non partisan. Mais examinons le sens politique des scènes musicales, de la subculture et de leurs thématiques : romantisme, dépolitisation, transgression et re-mythification.


Les idées de révolution politique et sociale qui s'étaient répandues parmi les hippies, les punks puis les postpunks, ont laissé la place, en temps de récession, à un désarroi qui contamina une grande partie de l'après-punk. Le refus de la confrontation et de l'implication politique conduit le goth à construire une posture spectaculaire contre la nouvelle culture mainstream hédoniste de la new pop et du post-disco. Accompagné d'un rejet explicite des musiques afro-américaines alors en vogue, exprimé ouvertement avec le slogan « absolutely no funk ».



Le goth plongea ainsi ses racines dans les thématiques du romantisme et joue depuis avec ses clichés : la sexualité torturée, la décadence, la notion de pêché, la folie, les tourments de l'âme, l'enracinement, le satanisme, le néopaganisme, l'ésotérisme, la féerie, etc.


Ce non-conformisme et ces contre-définitions, bien qu'à contre-courant de valeurs établies, passeraient même pour conservatrices voire réactionnaires au regard des pratiques radicales des prédécesseurs punk et postpunk.

Dans le contexte de dépolitisation des années 80, les musiciens ne se virent plus comme des propagandistes ou des porte-parole, mais comme des artistes, dans le sens aristocratique d'une élite productrice de culture. David Bowie avait déjà mis en scène cette hiérarchie pré-punk entre musiciens et public en soulignant, assez maladroitement, le culte de la personnalité partagé par les rockstars et les leaders totalitaires.


Très tôt, la cold wave avait radicalisé le nihilisme et l'individualisme punk et sensibilisa le public à des esthétiques ouvertement fascisantes, sélectionnées pour ses connotations transgressives et que l'on retrouvera par la suite dans nombreuses musiques sombres.

Le flirt du goth avec l'imaginaire nazi remontait à des influences comme Joy Division ou Siouxsie. Cela constituait une source d'inquiétude constante dans la scène que la presse exorcisait régulièrement en lançant certains groupes sur le sujet. Les hymnes allégoriques de groupes ambiguës pouvant parfois produire d'épiques visions politiques, ouvertes à toutes interprétations.



A noter également que les droites radicales ont réellement tenté d'infiltrer, afin de les orienter, les subcultures autours des ces musiques. Les milieux dark étant souvent acculturés politiquement, ils sont beaucoup plus facilement victimes de l'entrisme de tendances qui développent des discours proches du point de vues thématiques. Les scènes goth et darkwave comprenant une composante plus esthétisante (littéraire et théâtrale) avec le rejet net du politique sont très peu pénétrées. Contrairement aux scènes industrielle, neo folk et black metal plus fortement marquées par les thèmes européistes d'extrême droite.


Sources / pour approfondir

Mise à jour 01/03/2019

01/04/2015

Goth at the BBC

Faute d'un documentaire de la série « ...Britannia », comme le réclament nombreux goths online, la BBC Four a diffusé, pour Halloween dernier, une compilation d'archives célébrant l'esthétisme goth et traçant son évolution dans la musique depuis le début des 80s.

Bauhaus à Top Of The Pops (1983)
Au côté de formations que l'on peut désigner sans ambiguïté de « goth » et « gothic rock », le programme inclut une large fournée de groupes post-punk sombres, indie moroses ou pop vêtus de noir.


Plus qu'une déception pour Mick Mercer :
There's a series of Goth-related things to review from the BBC output in their special little season, of which this is by far the flimsiest, a tiny gaggle of bands, mainly miming, from BBC shows and then other bands who shouldn't even have been included. (...) Fucking rubbish, basically. They may as well not have bothered for all the effort that went into this...
Pour contrebalancer voici des extraits des compilations In Goth Daze de Cherry Red.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mise à jour le 14/05/2023

04/01/2015

Positive Punk

Retour sur l'article considéré comme un des premiers rapports sur les débuts de ce qui plus tard sera connu sous le nom de « goth ».


L'article Punk Warriors fut publié dans le numéro du 19 février 1983 du NME, annoncé en couverture par « the music mystery and magick of the new punks ». Richard North y fournit une vue d'ensemble colorée d'une nouvelle tendance qu'il qualifia de « positive punk ».

La masse confuse de couleurs, l'atmosphère grisante, le plaisir, le sentiment collectif de mouvement.

Ces nouveaux groupes proposeraient une nouvelle direction pour la culture punk, positive et constructive : une alternative au nihilisme auto-destructeur des groupes de 76, et au développement trop terre-à-terre du oï.

North observe alors une réévaluation et un rajeunissement des idéaux punks originaux, une intensification et une expansion de cet ethos d'individualité, de créativité et de rébellion. Le reflet du retour de l'instinct, du rituel et de cérémonie dans la vie quotidienne, par l'utilisation d'images mystiques / métaphysiques et du symbolisme, avec humour, style et fun.

Sans promesse de révolution en l'air, dans le sens du rock'n'roll ou dans la sphère politique, et sans pour autant être escapiste ou défaitiste, le positive punk offrirait finalement la conscience de soi, la révolution personnelle, la perception colorée et la galvanisation de l'imagination. Une attitude aventureuse qui trancherait avec le terne et le conformisme ambiant.

Voici certains morceaux explicitement cités :





Quelques autres groupes évoqués :




Plus tard, North et les groupes eux-même regretteront le terme maladroit « positive punk », bien qu'il fut utile pour désigner le goth-punk d'avant le succès glamour de la Batcave.

Ci-dessous un épisode de South Of Watford (une série de reportage d'ITV sur les tendances londoniennes de l'époque) basé sur l'article. Plutôt qu'un simple revivalisme punk, Michael Moorcock montre qu'il s'agit d'une reprise de son dandysme et de sa résistance à la mode. Quelque part entre la philosophie thélémite d'Aleister Crowley et une sorte d'individualisme anarchiste.